Réseau faible ou inexistant, fatigue – les raisons pour ne pas encore avoir mis à jour le blog sont sont nombreuses. Mais je travaille pourtant assidument sur les ilustrations pour le livret papier où, de toute manière, vous trouverez un récit plus détaillé. Ce blog n’étant qu’un résumé assez rudimentaire.
Comencons donc sans traîner avec jour 3. Ce fut une journée de repos que nous passions au camping du lac de Bouzey. Un jour pour se baigner au lac et pour dessiner. La météo changeante rendait le tout un peu aléatoire. Je pus tout de même aller nager. Pour Gamin, ces mini vacances avaient un aspect assez austère. Partout sur le site l’herbe était courte et sèche. Le pauvre ne trouva que peu de nourriture. Un problème qui resterait d’ailleurs d’actualité, aussi sur la suite du voyage.
Le soir, une troupe d’artistes musiciens préparait le spectacle qu’ils allaient donner : Le piano sur le lac. Il sagit en effet d’un véritable piano monté sur un radeau. A bord, une chanteuse et un autre musicien donnaient un concert flottant. Les spectateurs, installés sur la plage assistaient à une magnifique présentation. “Le Piano sur le lac” fait le tour des lacs et le spectacle vaut vraiment le coup.
Jour 4
En route pour Ghorey. Encore une journée avec un but fixe : un Gamping. Non, ce n’est pas typo. C’est bien Gamping. Néologisme unissant les mots camping et Garden. C’est le camping chez l’habitant – en somme, ce que je fais presque toujours, mais ce coup ci avec réservation par avance.
Au début nous nous baladons encore une fois le long du canal des Vosges. Ses eaux tranquiles nous accompagnent, alors que nous marchons sous la chaleur estivale. Bientôt, nous entrerons en forêt. Enfin, un peu d’ombre. Oui, mais…ce sont aussi les sentiers forestiers qui sont le plus sujets à l’abandon et à l’inexistance. Que dire: belote. Le joli sentier IGN n’existe pas ou plus. Je fais demi tour et j’essaie un autre sentier de contournement que m’indique le GPS. Ça va pendant un moment, mais ça finit également dans les orties. Comme un chemin plus large n’est pas loin – selon le GPS toujours – je prends la décison de plonger dans les ronces, les aplatissant à violent coups de bâton de marche. La prochaine fois, j’emmenerai une machette, promis, parce que cette situation là, elle arrive pratiquement toujours. Un grand classique.
Nous sortons de la merde roncière et en effet, à partir de maintenant c’est un beau chemin jusqu’à Ghorey.
La soirée en Gamping se passe très bien. Notre hôte est attentif et gentil. Gamping : une formule à retenir.
Jour 5
En sortant du terrain Gamping, Gamin traîne. Bon, au départ, il lui faut toujours un peu de temps pour se dérouiller. Donc on démarre doucement. Mais là, ça persiste. Je vérifie donc son chargement, son harnais et – aille ! Deux plaies au niveau de la sangle ventrière de devant.
Les plaies de frottement sont un grand fléau dans la randonnée équestre. Gamin n’avait pas fait de plaies de sangle sur tout le trajet du pèlerinage Aldo Moro, mais là, depuis le retour, il en fait pratiquement à chaque voyage qui dure plus de 2 jours.
Je désinfecte les plaies et je coince des mouchoirs sous la sangle. Ça ne suffira pas. Il faudra trouver une pharmacie pour se procurer de vraies compresses.
Lors d’une pause, nous faisons la rencontre d’un jeune homme qui me propose d’aller chercher des compresses chez lui et ensuite me rattraper sur cette route même où il me les remettrait. C’est très gentil et très bienvenu.
Nous continuons donc la marche sur cette petite route champêtre. Une voiture nous double. Le mec au volant me regarde avec un air qui ne me dit rien qui vaille. Un peu plus loin, en forêt, après un lèger tournant, je vois la même voiture garée au bord des buissons. Le conducteur est sorti et s’est enfoncé dans la brousse. Je sais tout de suite que là, quelque chose est louche. Mais bon. Continuons notre marche come si de rien n’était. Nous nous approchons et voilà que le gars sort des buissons, fait des pas vers moi, ouvre son pantalon et – bon. J’ai une vue que je n’ai pas sollicitée.
On m’expliquera à l’occasion ce que ce comportement débile peut apporter à celui qui s’abaisse à ça. Je passe et voilà. Un peu plus loin, je rencontre à nouveau le jeune homme il m’apporte des compresses et des serviettes, de quoi à panser et à rembourrer l’espace entre Gamin et la sangle. Il m’apporte aussi de l’eau et des fruits frais.
Gamin avance mieux maintenant. C’est sur un champ entre les Ableuvettes et Adompt que nous plantons la tente et passons la soirée.