J'espère que vous avez tous passé de bonnes fêtes.
En ces derniers jours de l'An 2017 qui a été bien mouvementé, voici quelques pensées que j'ai déjà publié sur facebook.
Notre noël de cette année a été particulier. Premièrement, grâce au gain de place dû à l'aménagement de ma chambre et la réorganisation du salon, l'arbre n'était plus coincé entre la porte et le poêle. Toutes les années précédantes, il a bouché le chemin et n'offraait plus que peu de branches libres pour les boules.
Deuxièmenent : les bougies !
Il y a quelque temps, mon amie Gaby me ramena un sac rempli d'anciens paquets de bougies qu'elle avait trouvé dans une brocante. Des paquets entiers, presque indemnes qui m'étaient plus que familiers, puisque ce sont ces bougies qui ont illuminés les noël de mon enfance.
Dans le sac de Gaby il y avait donc des paquets que je pus identifier comme étant des années 50, 60, 70 et un des années 80.
Chaque paquet portait même encore une étiquette de prix...Témoins de l'inflation au fil des décennies. Les bougies des années 50 ont coûté 0,80 centimes. L'emballage est en carton non laminé, avec une ouverture perforée sous forme de sapin sur le couvercle. Dedans on y trouve un petit carton avec les paroles d'une chanson de noël. Luxe et modestie n'en font qu'un.
En ouvrant la boîte je découvris, au milieu du lot de bougies inutilisées, une bougie déjà à moitié brûlée.
Quelle découverte émouvante : Quelqu'un avait donc pris le soin de ranger la demi bougie dans son carton, en vue d'une utilisation ultérieure. Esprit écolo, anti-gaspille, comme nous dirions aujourd'hui. A l'époque, ce fut tout simplement normal de prendre soin de ce qu'on a. Les 0,80 cts du paquet ne représentaient pas rien.
Le soir du 24 décembre, cette demi-bougie était à l'honneur. Seule sera sur la table, pour illuminer les plats. Après plus d'un demi siècle, sa flamme, messagère d'une autre temps et du paradis perdu de l'enfance, éclaira la soirée.
vendredi 29 décembre 2017
samedi 2 décembre 2017
Il est arrivé !
ça y est ! il est arrivé - l'album Riverboat Collection. Et c'est un très grand moment.
En effet, je fais de la bande-dessinée depuis plus de 30 ans maintenant, avec une assez longue et belle bibliographie à mon actif, mais ceci est seulement le deuxième album cartonné. Et le premier cartonné tout en couleurs.
Donc une sortie tout à fait remarquable et une borne dans ma carrière.
En effet, je fais de la bande-dessinée depuis plus de 30 ans maintenant, avec une assez longue et belle bibliographie à mon actif, mais ceci est seulement le deuxième album cartonné. Et le premier cartonné tout en couleurs.
Donc une sortie tout à fait remarquable et une borne dans ma carrière.
Voir ses planches sous une forme aussi somptueuse est une expérience tout à fait excitante et séduisante. Je suis vraiment contente avec le rendu.
Donc pour mémoire, Cet album collecte et réédite les 3 premiers numéros de Riverboat et ceci en un format un peu plus grand.
La page de garde chamoisée est un support idéal pour créer de belles dédicaces.
Le prix de l'ouvrage est de 16 Euros. Plus frais d'envoi. C'est assez compétitif pour un album de 76 (!) pages tiré à seulement 100 Exemplaires. Donc voilà - n'hésitez pas, commandez le, car il fera un magnifique cadeau de noël.
C'est par ici : http://www.kennedyworld.net/album.htm
A part ça, le froid s'est installé à Harsault et réveille de mauvais souvenirs de l'hiver 16/17 qui a été une rude épreuve. La maison commence a être de plus en plus gelée. Le salon est chauffé comme toujours avec le poêle à bois et dan ma chambre, il y a un radiateur. Il donne bien chaud, par contre ça pompe sur l'EDF comme c'est pas croyable. Heureusement, en me^me temps les démarches pour obtenir une subvention ANAH plus un crédit Avial ont abouti et nous allons bientôt pouvoir commencer les travaux pour faire installer un chauffage plus moderne et performant. Ce n'est vraiment pas un luxe. Ni ma mère, ni moi ne rajeunissons et ces descentes de froid sont de moins en moins gérables.
samedi 25 novembre 2017
Reprise
Bon, allez, un peu de nouvelles.
Oui, je travaille sur le livret sur le voyage jusqu'à Liézey. Mais l'avancée est difficile comme pour tous les autres projets, d'ailleurs. J'ai passé des jours de déprime et de crise assez profonde. Maintenant ça va mieux. Le ciel s'éclaircit définitivement.
Mon regard s'oriente vers le mois de décembre avec ses marchés de noël et ses senteurs et ses lumières.
Du nouveau aussi du côté de Riverboat. L'album est en cours d'acheminement. Donc tous ceux qui l'ont pré-commandé, l'auront bientôt entre leurs mains !
Pour mémoire : Ce bel album cartonnée comporte 76 pages tout en couleurs (!) Y sont édité les 3 premiers numéros des cahiers Riverboat. Donc juste ces trois numéros qui sont épuisés. Bon, il me reste quelques exemplaires du Nr. 3 mais sans plus.
Tous ceux qui ont raté ces numéros vont donc enfin pouvoir lire le début de la grande aventure de John, Aldo et leur chat Mallie.
Cet album fait aussi un magnifique cadeau de noël!
Si vous ne l'avez pas encore pré commandé : c'est par ici :
L'ALBUM RIVERBOAT COLLECTION
Oui, je travaille sur le livret sur le voyage jusqu'à Liézey. Mais l'avancée est difficile comme pour tous les autres projets, d'ailleurs. J'ai passé des jours de déprime et de crise assez profonde. Maintenant ça va mieux. Le ciel s'éclaircit définitivement.
Mon regard s'oriente vers le mois de décembre avec ses marchés de noël et ses senteurs et ses lumières.
Du nouveau aussi du côté de Riverboat. L'album est en cours d'acheminement. Donc tous ceux qui l'ont pré-commandé, l'auront bientôt entre leurs mains !
Pour mémoire : Ce bel album cartonnée comporte 76 pages tout en couleurs (!) Y sont édité les 3 premiers numéros des cahiers Riverboat. Donc juste ces trois numéros qui sont épuisés. Bon, il me reste quelques exemplaires du Nr. 3 mais sans plus.
Tous ceux qui ont raté ces numéros vont donc enfin pouvoir lire le début de la grande aventure de John, Aldo et leur chat Mallie.
Cet album fait aussi un magnifique cadeau de noël!
Si vous ne l'avez pas encore pré commandé : c'est par ici :
L'ALBUM RIVERBOAT COLLECTION
samedi 14 octobre 2017
La Fin du voyage part 2
Le jour suivant nous menait au dessus du Col du singe jusqu'à La Forge, devant Le Tholy. Le temps était changeant avec parfois des petites pluies, mais en somme très agréable. Ni trop chaud, ni trop froid.
C'est sur le terrain d'une belle vielle ferme que Gamin et moi avions trouvé une place pour la nuitée. En montant la tente, j'ai du être très prudente pour ne pas abîmer les grands plants de potirons qui s'étalaient de partout. Comme dans mon jardin à moi, les citrouilles ont envahi nos terres, grâce un un été exceptionnellement fécond.
Le couple qui habite la ferme m'invita à souper avec eux. Nous passions une belle soirée conviviale avec un échange amical et approfondi.
Le jour d'après, nous poursuivions la route . Aujourd'hui il serait sans doute possible d'arriver jusqu'à Liézey. En effet, les chemins étaient beaux et dégagés, l'avancée se faisait comme sur des nuages.
Le Tholy |
Le paysage changeait. Le Tholy est un patelin soigné, touristique et bourré de résidences secondaires, de chalets et de villas. Ce n'est plus la Vôge, avec ses hameaux de maisons abrasées par le temps.
Au bout de quelques heures nous arrivions à Liézey. Ce village que j'étais curieuse de découvrir, puisque je m'étais porté candidate pour un séjour d'artistes. Seulement, je ne leur pouvais pas proposer de rester deux mois, mais juste quelques jours. Le thème de leur action ayant été "passé" je m'avais dit qu'une artiste-voyageuse "de passage" entrerait tout à fait dans l'esprit.
Eh ben non, candidature rejetée pour exactement cette raison.
En entrant dans Liézey, je crus tout de suite mieux comprendre pourquoi. Liézey n'est pas ce petit village bucolique que j'avais cru identifier sur google maps. Là aussi, des maisons bien faits, des villas, des points touristiques. Une auberge avec un rayon épicerie vendait des saucisses à 5 Euros la pièce et des canettes de soda à 3,00
Je commençais à avoir des doutes quand à la facilité avec laquelle j’allais trouver une place de camping.
Une dame en voiture s'arrêta. Elle se présentait comme étant Martine et me proposait d'aller camper sur son terrain qui se trouverait cependant à 3 kilomètres en dehors de Liézey. Gamin et moi nous nous mîmes en route, mais cela n'en finissait plus. Marche sans arrêt sur la départementale - et surtout, marche dans la mauvaise direction. Je ne suis pas contre le fait de devoir faire des kilomètres supplémentaires, mais il faut que ce soit au moins grosso-modo sur la route.
Alors retour à Liézey. Martine revint et me proposa d'aller prospecter dans le village en quête de trouver un endroit où camper. Un bon nombre de tentatives fut vain et je commençais à me préparer intérieurement au fait qu'on devra peut être quitter Liézey pour aller voir ailleurs, quitte à dormir dans la forêt.
Mais finalement la chance nous souriait : Un monsieur nous accorda la permission de camper sur son pré.
Martine regarda les sabots de Gamin. Selon elle, ils étaient pas mal usés. Et c'était vrai. A vrai dire, j'étais quand même assez surprise. Car au départ, Les sabots avaient un gros surplus de corne. On était parti avec moins en Italie et tout de même, nous sommes arrivées jusqu'en Toscane, pieds nus..mais là...
Martine téléphona au maréchal ferrant qu'elle connaissait et celui-ci arriva aussitôt sur les Lieux.
Son verdict était aussi formel qu'accablant. "La corne est usée jusqu'à plat. Il va marcher sur les fourchettes et là, ce sera les bleus, les blessures et l'arrêt total. On ne peut plus ferrer non plus, il n'y a plus assez de substance.
Eh bien. Voilà que le voyage se terminait. Comme ça, d'un seul coup.
Il ne restait plus qu'à trouver un moyen de rapatriement. Je balançais émotionnellement entre la déception d'un côté et d'un certain soulagement de l'autre. Déçue, parce que j'aurai bien aimé continuer ce voyage magnifique, mais aussi soulagé, parce que, le froid était de plus en plus sévère la nuit et la haute montagne était encore devant nous. Ma santé n'était de loin pas aussi optimale que prévu.
Le lendemain matin, une dame d'un centre équestre arriva avec sa remorque. Le maréchal ferrant était lui aussi sur les lieux pour faire un petit parage sur les sabots de Gamin. Gratuitement. Encore une fois, la solidarité du monde équestre jouait.
Nous faisions monter Gamin dans le van et une petite heure plus tard, nous voici de retour à Harsault.
A suivre...
jeudi 12 octobre 2017
Retour sur la fin du voyage
Ah, le temps passe tellement vite ! C'est pas croyable ! Il est grand temps de redonner un peu de mes nouvelles.
Beaucoup d'entre vous le savent, Deep Forest 5 s'est malheureusement arrêté prématurément. Mais pour ceux qui ne sont pas vraiment au courant, voici un petit récapitulatif.
Après avoir quitté le camp près de la caravane, nous descendions vers Remiremont, toujours accompagnées d'un vent très frais et vif. A Remiremont même, il fallait encore contourner la ville en empruntant la route des forts, afin d'arriver enfin sur le site du centre équestre où Gamin reçut un beau box, où il passerait aussi son jour de repos. La plaie causée par la sangle me faisait un peu de soucis, or je me rendais chez le véto pour lui demander des pansements.
Le soir, mon amie et bourrelière de maison Virginie arriva sur les lieux. Elle nous invita, moi et la gérante du centre équestre à un dîner au Restaurant à Remiremont: Après ces jours de randonnée et de camping, quel luxe!
Le lendemain, une pluie persistante et froide s'installa sur le pays. Mais ce n'était pas un problème car gamin et moi passions la journée bien à l'abri : Gamin dans son box et moi dans le chalet de chez Virginie, nous passions une journée bien tranquille, bien au sec. Virginie quand a elle, fit des travaux sur la sangle, afin d'empêcher les frottements sur le ventre de Gamin : Elle coupait les parties en contact avec la plaie et recouvrait la sangle avec une peau de chèvre. Du travail solide et professionnel comme c'est la règle dans son atelier.
Lendemain, la partie la plus compliquée nous attendait: En tout cas dans mon ressenti. La traversée de Remiremont. Je l'ai déjà dit à plusieurs occasions : J'ai horreur d'aller en ville avec l'âne. Non pas parce que celui-ci aurait peur de la circulation, mais à cause des gens.
Mais on n'avait pas le choix. Pour pouvoir monter sur le fossard, il fallait traverser d'abord Remiremont, puis Saint Etienne.
Heureusement, la traversée se fit sans problèmes. Gamin avançait très bien, visiblement la sangle modifiée le soulagait, donc il suivait à pas vif ce qui nous permit de progresser très rapidement. Aucune rencontre agaçante, aucun incident. Nous arrivions au pied de la montagne de bonne heure et de bonne humeur !
L'ascension était assez agréable, sur des chemins bien balisées. Mais vint quand même l'inévitable moment WTF: Quand vous arrivez sur un carrefour et que le GPS vous dit que non, vous ne pouvez pas emprunter ni le beau chemin à gauche, ni celui à droite mais que, si,si, c'est cet espèce de petit fil de sentier pas plus large que le cul d'un ado anorexique et qui descend tout droit dans un gouffre merdouilleux, rempli d'arbres en travers, de gadoue et de rocaille.
C'est le genre de truc qui se passe quand lors de la création d'itinéraire, vous voulez partout passer en ligne droite, prenant en compte même les pointillés les plus douteux, au lieu de suivre les chemins plus larges, mais aussi plus longs.
Gamin et moi descendions donc dans le gouffre, a plusieurs reprises je dois le débâter afin de pouvoir passer en dessous des troncs d'arbes.
Pour ajouter au confort, le sol trempé de la journée de pluie, se transforma en véritable marécage. A chaque pas, on s’enfonçait considérablement dans la boue. Je tombais, me relevais et retombais. selon le GPS, cette piste devrait bientôt aboutir à nouveau sur un chemin convenable. Eh bien, la sortie se faisait attendre.
De nouveau un passage hyper-raide, des ronces partout, ça griffait et ça tapait.
Et du coup, je fus prise de panique.
Le cœur - ce cœur qui ne m'avait fait des misères depuis le départ, en se comportant comme un canasson imprévisible qui s'emballe à chaque petit bruit de rien du tout - ce cœur se débattait douloureusement comme un animal affolé en cage et me coupait le souffle. Manquait plus que ça! Seule au milieu de la forêt et - au bord d'une crise cardiaque ?
Il leur faudra des mois pour trouver mes ossements.
Gamin était à côte de moi, sur cette pente pas possible il se tenait avec calme et fermeté. Il me regardait et soudain il me semblait dire : "panique pas ! On va le faire ! C'est raide, c'est dangereux, mais on en a vu d'autres. On est des pros, nous!"
Il avait raison. Je n'étais pas seule. J'avais à mes côtes mon compagnon absolument fiable qui savait très bien ce qu'il faisait. Si lui, il avançait, c'est que ça peut se faire.
Nous continuons donc, encore et encore plus, traversant un marécage parsemé de ronces et de buissons et enfin, nous atterrissions sur la route.
Un peu plus loin, nous arrivions dans un petit hameau où les habitants me montrèrent un bel endroit pour camper, à côté d'une source d'eau fraîche.
Malgré l'effort que cette journée nous avait demandé, j'étais heureuse. Pour la première fois depuis le pèlerinage Aldo Moro, on était de nouveau sur la montagne, on campait dans la nature, entouré d'immensité et de liberté.
A suivre ...
Beaucoup d'entre vous le savent, Deep Forest 5 s'est malheureusement arrêté prématurément. Mais pour ceux qui ne sont pas vraiment au courant, voici un petit récapitulatif.
Après avoir quitté le camp près de la caravane, nous descendions vers Remiremont, toujours accompagnées d'un vent très frais et vif. A Remiremont même, il fallait encore contourner la ville en empruntant la route des forts, afin d'arriver enfin sur le site du centre équestre où Gamin reçut un beau box, où il passerait aussi son jour de repos. La plaie causée par la sangle me faisait un peu de soucis, or je me rendais chez le véto pour lui demander des pansements.
Gamin doit dire adieu à ses nouveaux potes. |
Le soir, mon amie et bourrelière de maison Virginie arriva sur les lieux. Elle nous invita, moi et la gérante du centre équestre à un dîner au Restaurant à Remiremont: Après ces jours de randonnée et de camping, quel luxe!
Le lendemain, une pluie persistante et froide s'installa sur le pays. Mais ce n'était pas un problème car gamin et moi passions la journée bien à l'abri : Gamin dans son box et moi dans le chalet de chez Virginie, nous passions une journée bien tranquille, bien au sec. Virginie quand a elle, fit des travaux sur la sangle, afin d'empêcher les frottements sur le ventre de Gamin : Elle coupait les parties en contact avec la plaie et recouvrait la sangle avec une peau de chèvre. Du travail solide et professionnel comme c'est la règle dans son atelier.
Lendemain, la partie la plus compliquée nous attendait: En tout cas dans mon ressenti. La traversée de Remiremont. Je l'ai déjà dit à plusieurs occasions : J'ai horreur d'aller en ville avec l'âne. Non pas parce que celui-ci aurait peur de la circulation, mais à cause des gens.
Mais on n'avait pas le choix. Pour pouvoir monter sur le fossard, il fallait traverser d'abord Remiremont, puis Saint Etienne.
Heureusement, la traversée se fit sans problèmes. Gamin avançait très bien, visiblement la sangle modifiée le soulagait, donc il suivait à pas vif ce qui nous permit de progresser très rapidement. Aucune rencontre agaçante, aucun incident. Nous arrivions au pied de la montagne de bonne heure et de bonne humeur !
L'ascension était assez agréable, sur des chemins bien balisées. Mais vint quand même l'inévitable moment WTF: Quand vous arrivez sur un carrefour et que le GPS vous dit que non, vous ne pouvez pas emprunter ni le beau chemin à gauche, ni celui à droite mais que, si,si, c'est cet espèce de petit fil de sentier pas plus large que le cul d'un ado anorexique et qui descend tout droit dans un gouffre merdouilleux, rempli d'arbres en travers, de gadoue et de rocaille.
C'est le genre de truc qui se passe quand lors de la création d'itinéraire, vous voulez partout passer en ligne droite, prenant en compte même les pointillés les plus douteux, au lieu de suivre les chemins plus larges, mais aussi plus longs.
Gamin et moi descendions donc dans le gouffre, a plusieurs reprises je dois le débâter afin de pouvoir passer en dessous des troncs d'arbes.
Pour ajouter au confort, le sol trempé de la journée de pluie, se transforma en véritable marécage. A chaque pas, on s’enfonçait considérablement dans la boue. Je tombais, me relevais et retombais. selon le GPS, cette piste devrait bientôt aboutir à nouveau sur un chemin convenable. Eh bien, la sortie se faisait attendre.
De nouveau un passage hyper-raide, des ronces partout, ça griffait et ça tapait.
Et du coup, je fus prise de panique.
Le cœur - ce cœur qui ne m'avait fait des misères depuis le départ, en se comportant comme un canasson imprévisible qui s'emballe à chaque petit bruit de rien du tout - ce cœur se débattait douloureusement comme un animal affolé en cage et me coupait le souffle. Manquait plus que ça! Seule au milieu de la forêt et - au bord d'une crise cardiaque ?
Il leur faudra des mois pour trouver mes ossements.
Gamin était à côte de moi, sur cette pente pas possible il se tenait avec calme et fermeté. Il me regardait et soudain il me semblait dire : "panique pas ! On va le faire ! C'est raide, c'est dangereux, mais on en a vu d'autres. On est des pros, nous!"
Il avait raison. Je n'étais pas seule. J'avais à mes côtes mon compagnon absolument fiable qui savait très bien ce qu'il faisait. Si lui, il avançait, c'est que ça peut se faire.
Sur la montagne |
Un peu plus loin, nous arrivions dans un petit hameau où les habitants me montrèrent un bel endroit pour camper, à côté d'une source d'eau fraîche.
Malgré l'effort que cette journée nous avait demandé, j'étais heureuse. Pour la première fois depuis le pèlerinage Aldo Moro, on était de nouveau sur la montagne, on campait dans la nature, entouré d'immensité et de liberté.
A suivre ...
jeudi 31 août 2017
L'adieu de l'été
C'est un pêcheur sympa qui est ma premięre rencontre du matin. Il était venu installer ses cannes de bonne heure et pendant que je remballe la tente, nous parlons de tout et de rien.
Gamin a bien mangé la nuit et ses nouveax copains, les deux moutons, ont du mal à le laisser partir.
Un âne ami des moutons ? Cela ne va pas de soi. On a entendu parler d'ânes qui auraient attaqué les moutons, les saissisant par la nuque pour les projeter dans le décor. "Il ne vaut mieux pas attacher votre âne à proximité des moutons. En tout cas, ayez une bonne assurance responsabilité civile" avertit un manuel de randonnée asin.
D' un autre côté, les ânes peuvent être formés en gardiens de troupeaux, qu'ils contiennent alors comme le ferait un bon chien berger. Etonnante relation entre ces espèces.
Gamin ne fait rien de tout ça. Il a été inoffensif avec ces moutons et eux, avec lui. La cohabitation, ça marche aussi.
Par contre, elle ne marche pas avec des espèces comme les moustiques, les taons et tout ce petit monde qui pique. Le côté moche de l'été.
Du moins, ma tente a un voile anti moustiques des deux côtés.
Je décidais de faire un petit detour par Bellefontaine, afin de me ravitailler à la boulangerie, avant de ratrapper le GR7 plus loin.
Il faisait una chaleur torride ! Le jour le plus chaud de cette période canicule et cela se sentait.
Longer la route fut un vrai calvaire. Enfin, nous pouvions bifurquer dans les champs, puis retrouver le GR qui nous emena enfin dans la forêt bien fraîche. Très vite, une descente aigue attendit. Il fallait traverser un profond ravin. Au fond du gouffre, une situation qui ne m'était pas inconnue...
Une petite rivière et, au choix, un pont en bois et un gué.
Premier essai de faire passer Gamin sur le pont : tu rigoles ! Non mais.
Le baudait se transforme en statue de bronze. Et il a peut être raison. Ce pont ne me dit rien qui vaille. Les poutres en bois ont l'air neuves, mais les planches, porteront
Elles les 200 kilos de l'âne, charge incluse ?
Non, il faut essayer le gué. Je vais avoir les godasses mouillées, tant pis, ça sèchera. Encore faut il que Gamin accepte de traverser l'eau. Vous le savez. Les ânes et l'eau....
Je me précipite dans l'eau. Ce n'est pas très froid. Gamin bloque, seccoue sa tête, puis hop - il fait un effort et trotte à travers la rivière. C'est gagné. Assurément, ça valait mieux que de risquer un accident sur pont.
Le chemin pour ressortir du ravin est moins raide. Je plains les voyageurs qui font la route en sens inverse.
Malgré tout, nous commencons à être très fatigués. La forêt semble être infinie.
Et soudain, les bois s'ouvrent, des maisons aparaissent. Un hameau, romantique et perdu dans la montagne. La dernière ferme tout au bout est trop allèchante. Je tente ma chance. Nous arrivons sur la cour en même temps que le propriétaire qui revient de son travail.
Et il est d'accord. Nous pouvons camper sur un terrain bien tranquile, avec de l'ombre, de l'eau et de la bonne herbe. Plus tard, sa femme arrive et m'ouvre la caravane garée sur le lieu : " On la met parfois à disposition de randonneurs épuisés".
Le crépuscule arrivait. J'avais de la peine à rester dans la caravane. Car dehors, c'est une nuit sans pareille qui s'épanouit. L'air frais mais toujours chaud est épicé des senteurs de pins et d'herbes, envoûtant et mystėrieux parfums de la montagne nocture. Le chant des grillons vibre dans les prairies. Ceci est la dernière nuit d'été de cette année, je le sais. Dans la mélancolie de l'adieu, une voix solitaire, celle d'une chouette, semble porter en elle la promesse de la résurection. Ce qui meurt cette nuit, renaîtera.
Le lendemain matin, je suis révéillée par un vent frais et humide qui fait torbilloner les premières feuilles jaunes dans la lumière matinale.
L'automne est arrivé.
Gamin a bien mangé la nuit et ses nouveax copains, les deux moutons, ont du mal à le laisser partir.
Un âne ami des moutons ? Cela ne va pas de soi. On a entendu parler d'ânes qui auraient attaqué les moutons, les saissisant par la nuque pour les projeter dans le décor. "Il ne vaut mieux pas attacher votre âne à proximité des moutons. En tout cas, ayez une bonne assurance responsabilité civile" avertit un manuel de randonnée asin.
D' un autre côté, les ânes peuvent être formés en gardiens de troupeaux, qu'ils contiennent alors comme le ferait un bon chien berger. Etonnante relation entre ces espèces.
Gamin ne fait rien de tout ça. Il a été inoffensif avec ces moutons et eux, avec lui. La cohabitation, ça marche aussi.
Par contre, elle ne marche pas avec des espèces comme les moustiques, les taons et tout ce petit monde qui pique. Le côté moche de l'été.
Du moins, ma tente a un voile anti moustiques des deux côtés.
Je décidais de faire un petit detour par Bellefontaine, afin de me ravitailler à la boulangerie, avant de ratrapper le GR7 plus loin.
Il faisait una chaleur torride ! Le jour le plus chaud de cette période canicule et cela se sentait.
Longer la route fut un vrai calvaire. Enfin, nous pouvions bifurquer dans les champs, puis retrouver le GR qui nous emena enfin dans la forêt bien fraîche. Très vite, une descente aigue attendit. Il fallait traverser un profond ravin. Au fond du gouffre, une situation qui ne m'était pas inconnue...
Une petite rivière et, au choix, un pont en bois et un gué.
Premier essai de faire passer Gamin sur le pont : tu rigoles ! Non mais.
Le baudait se transforme en statue de bronze. Et il a peut être raison. Ce pont ne me dit rien qui vaille. Les poutres en bois ont l'air neuves, mais les planches, porteront
Elles les 200 kilos de l'âne, charge incluse ?
Non, il faut essayer le gué. Je vais avoir les godasses mouillées, tant pis, ça sèchera. Encore faut il que Gamin accepte de traverser l'eau. Vous le savez. Les ânes et l'eau....
Je me précipite dans l'eau. Ce n'est pas très froid. Gamin bloque, seccoue sa tête, puis hop - il fait un effort et trotte à travers la rivière. C'est gagné. Assurément, ça valait mieux que de risquer un accident sur pont.
Le chemin pour ressortir du ravin est moins raide. Je plains les voyageurs qui font la route en sens inverse.
Malgré tout, nous commencons à être très fatigués. La forêt semble être infinie.
Et soudain, les bois s'ouvrent, des maisons aparaissent. Un hameau, romantique et perdu dans la montagne. La dernière ferme tout au bout est trop allèchante. Je tente ma chance. Nous arrivons sur la cour en même temps que le propriétaire qui revient de son travail.
Et il est d'accord. Nous pouvons camper sur un terrain bien tranquile, avec de l'ombre, de l'eau et de la bonne herbe. Plus tard, sa femme arrive et m'ouvre la caravane garée sur le lieu : " On la met parfois à disposition de randonneurs épuisés".
Le crépuscule arrivait. J'avais de la peine à rester dans la caravane. Car dehors, c'est une nuit sans pareille qui s'épanouit. L'air frais mais toujours chaud est épicé des senteurs de pins et d'herbes, envoûtant et mystėrieux parfums de la montagne nocture. Le chant des grillons vibre dans les prairies. Ceci est la dernière nuit d'été de cette année, je le sais. Dans la mélancolie de l'adieu, une voix solitaire, celle d'une chouette, semble porter en elle la promesse de la résurection. Ce qui meurt cette nuit, renaîtera.
Le lendemain matin, je suis révéillée par un vent frais et humide qui fait torbilloner les premières feuilles jaunes dans la lumière matinale.
L'automne est arrivé.
mercredi 30 août 2017
Au bord des eaux
Le nom de Deep Forest a été bien choisi : Le deuxième jour, le GR7 nous enmène dans une forêt infinie. Au moins, elle nous abrite de la chaleur. Seuls quelques tâches de lumière dorée se perdent dans les bois et font illuminer les feulles fines des fougėres.
Gamin avance bien, malgré sa plaie de frottement que je soigne tant mal, tant bien. Sa sangle ventriėre est pourtant moderne et bien rembourrée, mais les côtés irritent sans cesse sa peau. À Remiremont, je me procurerai une housse en peau d’Agneau chez mon amie Virginie.
Entre temps, je ne force pas trop sur les kilomètres journalières. Ainsi, quand nous débouchons sur un petit hammeau, La Basse de moyenpal, je deçide d’y chercher le camp de nuit.
Une gentille famille nous montre une place très speciale sur leur terrain : une petite lizière entourée par un ruisseau clair. „ on y va nous aussi souvent nous pour y dormir. C’est tellement agréable, on est loin de tout“ me disent ils.
En effet. Quel petit coin enchanté! J‘ y plante la tente et nous savourons une nuit chez les fées.
Le lendemain, nous reprenons le GR. Ça monte, ça descend et malgré l’ombre des arbres, on sent l’air chaud. C’est une journée de canicule.
Le tracé GPS du GR est très imprecis. Il y a des grands écarts entre la réalité et le trait sur l’ęcran. Le balisage est erratique. Arrivé à un carrefour, pas de balises et le trait du GPS passe au milieu. J’avais presque oublié à quel point je dętėste ces situations là.
Je dois faire le choix au pif. Evidement, je prends le mauvais tournant.
Après à peu prės un kilomėtre, le sentier finit dans la brousse impérméable. Faut bien qu’on rigole.
Je n’ai pas du tout envie de faire demi tour. Alors Gamin et moi grimpons en amont, traversant la forêt pour retrouver le GR qui doit se trouver à 500 mėtres de l’autre côté de la colline. On y arrive – mais il y a une descente ultra raide pour arriver au sentier en dessous de nous. Je débâte Gamin à moitié. Il a fixé de son regard la voie en dessous de nous – je vois qu’il a bien compris où on doit aller. Je lâche sa longe. Il cherche le meilleur moyen pour lui et descend, habilement, la pente. Aprės, c’est mon tour. Je jette les bagages en bas puis descends en tobogan sur mon Q.
On est revenu sur le GR. Mais sachez, chers baliseurs, que je vous haïs!
Des kilomėtres sont faits, mais la chaleur fait fondre les réserves d’eau. J‘ ai beau å économiser comme je peux – un litre, c’est juste une goutte, dans ces circonstances. Il faut commencer à chercher un camp. Je planterai la tente carrément dans la nature, mais je n’ai pas assez d’eau pour ça. Parceque Gamin a soif lui aussi.
Et voilà que se pointe en face de nous ce qui semble être le salut. Une hutte. Avec und belle fontaine devant. L’endroit idéal pour camper. En m’approchant, c’est le désenchantement : une grosse pancarte sur la fontaine indique : Eau non potable.
Ah bon. Donc c’est juste pour la déco. C’est pas qu’il aurait des randonneurs assoifés dans une forêt tout de même assez vaste.
Bon, j’ai des tablettes purificateurs d’eau. Je les avais déjá avec moi en Italie, mais jamais utilisées. Je me casse la tête : rester ici et nous taper de l’eau à la pillule ? Ou faire un effort et aller plus loin ? Une pancarte indique un hameau à 4 km. Allez, j‘ y vais.
La fatigue a sans doute joué son jeu, car je loupe un tournant et du coup, on se retrouve loin du GR7. Il ne manquait plus que ça. Alors nous avancons et finissons par trouver un hameau de villas autour d’un lac.
Privé le lac. Comme quoi, c’est pas vraiment l’endroit idéal pour trouver un place. Mais j’ai de la chance. Un Monsieur nous permet de bivouacer au bord du lac et me refait le plein d’eau.
Le soir, sa fille du monsieur arrive - et cerise sur le gâteau, elle invite Gamin à passer la nuit dans leur Parc à moutons – l’herbe y est bien meilleure et Gamin peut bouger librement. Ça change de la corde entre les orties !
Le soir se lève, les voix du lac se réveillent. Un vent frais chasse la torpeur du jour.
La lune d'Août monte dans le ciel, se reflète dans l'eau. Le souvenir des nuits lors me on arrivée à Torrita Tiberina reprennent de l'ampleur. Le temps merge, devient present universel, sans passé, sans avenir. Et Aldo, lui qui est toujours là, est tout près. Les portes s'ouvrent grand et j'ai du mal à m'endormir...il y a cette tension du lac, la lune, Aldo et la grandeur notre voyage eternel.
Nessun Dorma.
Gamin avance bien, malgré sa plaie de frottement que je soigne tant mal, tant bien. Sa sangle ventriėre est pourtant moderne et bien rembourrée, mais les côtés irritent sans cesse sa peau. À Remiremont, je me procurerai une housse en peau d’Agneau chez mon amie Virginie.
Entre temps, je ne force pas trop sur les kilomètres journalières. Ainsi, quand nous débouchons sur un petit hammeau, La Basse de moyenpal, je deçide d’y chercher le camp de nuit.
Une gentille famille nous montre une place très speciale sur leur terrain : une petite lizière entourée par un ruisseau clair. „ on y va nous aussi souvent nous pour y dormir. C’est tellement agréable, on est loin de tout“ me disent ils.
En effet. Quel petit coin enchanté! J‘ y plante la tente et nous savourons une nuit chez les fées.
Le lendemain, nous reprenons le GR. Ça monte, ça descend et malgré l’ombre des arbres, on sent l’air chaud. C’est une journée de canicule.
Le tracé GPS du GR est très imprecis. Il y a des grands écarts entre la réalité et le trait sur l’ęcran. Le balisage est erratique. Arrivé à un carrefour, pas de balises et le trait du GPS passe au milieu. J’avais presque oublié à quel point je dętėste ces situations là.
Je dois faire le choix au pif. Evidement, je prends le mauvais tournant.
Après à peu prės un kilomėtre, le sentier finit dans la brousse impérméable. Faut bien qu’on rigole.
Je n’ai pas du tout envie de faire demi tour. Alors Gamin et moi grimpons en amont, traversant la forêt pour retrouver le GR qui doit se trouver à 500 mėtres de l’autre côté de la colline. On y arrive – mais il y a une descente ultra raide pour arriver au sentier en dessous de nous. Je débâte Gamin à moitié. Il a fixé de son regard la voie en dessous de nous – je vois qu’il a bien compris où on doit aller. Je lâche sa longe. Il cherche le meilleur moyen pour lui et descend, habilement, la pente. Aprės, c’est mon tour. Je jette les bagages en bas puis descends en tobogan sur mon Q.
On est revenu sur le GR. Mais sachez, chers baliseurs, que je vous haïs!
Des kilomėtres sont faits, mais la chaleur fait fondre les réserves d’eau. J‘ ai beau å économiser comme je peux – un litre, c’est juste une goutte, dans ces circonstances. Il faut commencer à chercher un camp. Je planterai la tente carrément dans la nature, mais je n’ai pas assez d’eau pour ça. Parceque Gamin a soif lui aussi.
Et voilà que se pointe en face de nous ce qui semble être le salut. Une hutte. Avec und belle fontaine devant. L’endroit idéal pour camper. En m’approchant, c’est le désenchantement : une grosse pancarte sur la fontaine indique : Eau non potable.
Ah bon. Donc c’est juste pour la déco. C’est pas qu’il aurait des randonneurs assoifés dans une forêt tout de même assez vaste.
Bon, j’ai des tablettes purificateurs d’eau. Je les avais déjá avec moi en Italie, mais jamais utilisées. Je me casse la tête : rester ici et nous taper de l’eau à la pillule ? Ou faire un effort et aller plus loin ? Une pancarte indique un hameau à 4 km. Allez, j‘ y vais.
La fatigue a sans doute joué son jeu, car je loupe un tournant et du coup, on se retrouve loin du GR7. Il ne manquait plus que ça. Alors nous avancons et finissons par trouver un hameau de villas autour d’un lac.
Privé le lac. Comme quoi, c’est pas vraiment l’endroit idéal pour trouver un place. Mais j’ai de la chance. Un Monsieur nous permet de bivouacer au bord du lac et me refait le plein d’eau.
Le soir, sa fille du monsieur arrive - et cerise sur le gâteau, elle invite Gamin à passer la nuit dans leur Parc à moutons – l’herbe y est bien meilleure et Gamin peut bouger librement. Ça change de la corde entre les orties !
Le soir se lève, les voix du lac se réveillent. Un vent frais chasse la torpeur du jour.
La lune d'Août monte dans le ciel, se reflète dans l'eau. Le souvenir des nuits lors me on arrivée à Torrita Tiberina reprennent de l'ampleur. Le temps merge, devient present universel, sans passé, sans avenir. Et Aldo, lui qui est toujours là, est tout près. Les portes s'ouvrent grand et j'ai du mal à m'endormir...il y a cette tension du lac, la lune, Aldo et la grandeur notre voyage eternel.
Nessun Dorma.
dimanche 27 août 2017
Le soleil du départ
Le premier jour s'achève en beauté. C'est en face du canal des Vosges que nous montons le premier bivouac de ce voyage. Nous avons de l'eau, de l'herbe et même une petite salle de bains dans une grange. Les propriétaires du terrain la laisseront ouverte pour la nuit.
Le départ se fit sous un soleil rayonnant.
Un départ comme sur des nuages. Deux ans après le pèlerinage Aldo Moro, je me reconnecte immédiatement à cet esprit si particulier. Ce vent de liberté qui nous porte en avant. Le tracé que j'ai fait pour rejoindre le GR 7 s'avère être un bon parcours. Il n' y a presque pas de "trous" - enfin, un peu quand même. On doit traverser une broussaille de ronce sur ce qui, selon google, aurait du être un beau sentier. Mais bon, on a connu pire.
Le GR 7 sur cette partie est en revanche une belle piste de terre biebn large qui mène ā travers une forêt dense et fraîche. Nous faisons aisément nos kilomètres.
C'est aux portes des Forges d'Uzemain que nous trouvons notre place pour la tente. La la journée est encore jeune, il me reste alors plein de temps pour dessiner.
Seul bémol : une connexion 3G pas terrible, voire inexistante. ...
Le départ se fit sous un soleil rayonnant.
Un départ comme sur des nuages. Deux ans après le pèlerinage Aldo Moro, je me reconnecte immédiatement à cet esprit si particulier. Ce vent de liberté qui nous porte en avant. Le tracé que j'ai fait pour rejoindre le GR 7 s'avère être un bon parcours. Il n' y a presque pas de "trous" - enfin, un peu quand même. On doit traverser une broussaille de ronce sur ce qui, selon google, aurait du être un beau sentier. Mais bon, on a connu pire.
Le GR 7 sur cette partie est en revanche une belle piste de terre biebn large qui mène ā travers une forêt dense et fraîche. Nous faisons aisément nos kilomètres.
C'est aux portes des Forges d'Uzemain que nous trouvons notre place pour la tente. La la journée est encore jeune, il me reste alors plein de temps pour dessiner.
Seul bémol : une connexion 3G pas terrible, voire inexistante. ...
vendredi 25 août 2017
Le dernier jour avant le départ
Ah, que de choses qu'il faut encore régler! Aller à bains-les-bains avec la Navette, acheter ce qui me manquait encore, récupérer mes médicaments du mois, faire ci, faire ça. En plus, aujourd'hui on nous livre le bois d'affouage...
Le dernier jour avant le départ est tout sauf tranquille.
Je voudrais laisser le foyer dans les meilleurs conditions qui soient, sachant bien, qu'il y aura forcément des tâches non complétés. mais si je fais tout - je ne partirai jamais.
Je charger mes appareils à bloc. La tablette, le téléphone mobile et la petite boule hot spot qui captera le signal 3G pour en faire du WIFI. Et bien sûr l’appareil photo. En cours de route, il va falloir économiser tant les batteries tant les forfaits trafics.
Mais bon, en Italie, j'ai toujours réussi à gérer.
J'ai mis une extra grande portion de foin dans l'écurie pour Gamin, ce soir. Il faut qu'il ait le ventre plein demain au départ. car partir avec un âne qui a faim et qui essaye tous les trois mètres de choper une touffe d'herbe, n'est pas drôle.
J'ai mes affaires de dessins avec moi. Que je me réjouis de ces jours qui ne seront que marche et création, que pensées et réflexion. Gamin et moi et Aldo et JFK.
Ce sont des jours magnifiques de l'été qui s'achève. L’automne va colorer nos chemins et brûler ses feux. Qui sait ce qu'ils vont nous réserver et quels souvenirs nous apporterons près du poêle, gardien des soirées hivernales.
Le dernier jour avant le départ est tout sauf tranquille.
Je voudrais laisser le foyer dans les meilleurs conditions qui soient, sachant bien, qu'il y aura forcément des tâches non complétés. mais si je fais tout - je ne partirai jamais.
Je charger mes appareils à bloc. La tablette, le téléphone mobile et la petite boule hot spot qui captera le signal 3G pour en faire du WIFI. Et bien sûr l’appareil photo. En cours de route, il va falloir économiser tant les batteries tant les forfaits trafics.
Mais bon, en Italie, j'ai toujours réussi à gérer.
J'ai mis une extra grande portion de foin dans l'écurie pour Gamin, ce soir. Il faut qu'il ait le ventre plein demain au départ. car partir avec un âne qui a faim et qui essaye tous les trois mètres de choper une touffe d'herbe, n'est pas drôle.
J'ai mes affaires de dessins avec moi. Que je me réjouis de ces jours qui ne seront que marche et création, que pensées et réflexion. Gamin et moi et Aldo et JFK.
A la maison, les couleurs de la récolte ... |
mercredi 16 août 2017
DF5 - L'équipe
C'est pour bientôt le départ. A la maison et au jardin, j'essaye de faire un maximum afin de laisser derrière moi les choses en ordre. Plus ou moins. J'ai peur que je n'y arriverai pas de toute façon. Cette sensation permanente de ne pas être à la hauteur des attentes, de ne pas pouvoir assumer mes devoirs, elle est particulièrement intense en ces jours. Il faut faire ci il faut faire ça et je ne voudrais décevoir personne.
En cours de route, je referais des dessins, comme jadis sur le pèlerinage Aldo Moro. Et il y aura de nouveau toute l'équipe ! Gamin et moi pour les têtes visibles et Aldo et JFK qui vont être les membres invisibles de l'équipage. Sur notre route vers les Pouilles on a été une équipe de choc et on ne change pas une équipe qui gagne !
En cours de route, je referais des dessins, comme jadis sur le pèlerinage Aldo Moro. Et il y aura de nouveau toute l'équipe ! Gamin et moi pour les têtes visibles et Aldo et JFK qui vont être les membres invisibles de l'équipage. Sur notre route vers les Pouilles on a été une équipe de choc et on ne change pas une équipe qui gagne !
Vous aimez le look rétro d'Aldo ? |
Mes sentiments sont très contradictoires. D'un côté il y a ce besoin irrésistible de partir, de retrouver l'aventure. Et d'un autre côté il y a cette voix en moi qui se dit "Oh putain, va falloir de nouveau aller se casser la gueule sur un GR à la con. Je préférerais rester bien au chaud chez moi."
Mais bon, ce dilemme là, je le connais aussi. Il se dissipera une fois qu'on est partis.
dimanche 6 août 2017
DF5 - les préparatifs
Les jours avancent - et il est temps de commencer les préparatifs pour la rando Deep Forest 5 (DF5). J'ai l'impression de m'investir beaucoup moins dans les préparatifs que ce fut le cas avant le pèlerinage Aldo Moro.
Bien sûr, c'est moins loin et surtout, j'ai déjà l’expérience de cette aventure à mon actif alors que en Avril 2015 je partais vers l'inconnu total. Il ne faut tout de même pas sous-estimer DF5. Il va y avoir pas mal de grimpettes et les longs trajets dans les Bois ont pour défi la recherche de nourriture suffisante pour Gamin.
Aujourd'hui nous avons fait une balade d'entraînement et nous sommes passées par le chemin Aldo Moro qui - miracle - se trouve dans un état assez bien nettoyé. Nous avons pris l'entrée du bas, avec sa pente très raide. gamin a comme toujours bien maîtrise l'ascension. Comme quoi, il est prêt pour le massif Vosgien.
Une partie des préparatifs consiste à raviver un peu ma mémoire du crash de l'air Inter 148 en 1992. la visite du site constitue pratiquement la fin de ce voyage, puisque c'est juste à côté du Mont Saint Odile.
Mentalement, je me prépare à rencontrer les esprits de ce drame. Et je vous en parlerai tout au long du voyage.
Bien sûr, c'est moins loin et surtout, j'ai déjà l’expérience de cette aventure à mon actif alors que en Avril 2015 je partais vers l'inconnu total. Il ne faut tout de même pas sous-estimer DF5. Il va y avoir pas mal de grimpettes et les longs trajets dans les Bois ont pour défi la recherche de nourriture suffisante pour Gamin.
Aujourd'hui nous avons fait une balade d'entraînement et nous sommes passées par le chemin Aldo Moro qui - miracle - se trouve dans un état assez bien nettoyé. Nous avons pris l'entrée du bas, avec sa pente très raide. gamin a comme toujours bien maîtrise l'ascension. Comme quoi, il est prêt pour le massif Vosgien.
Le chemin Aldo Moro
Le 24 Août est la date de départ prévue.Une partie des préparatifs consiste à raviver un peu ma mémoire du crash de l'air Inter 148 en 1992. la visite du site constitue pratiquement la fin de ce voyage, puisque c'est juste à côté du Mont Saint Odile.
jeudi 13 juillet 2017
CBC 008 saumon fumé et adieux
"Mon corps et ma tête sont en total désaccord" nous confia Donna le matin du 10. " Mon corps me dit : tu es fatiguée, ne bouge pas de chez toi et surtout, ne te mets pas au volant" mais ma tête et mon coeur me disent, non il faut que tu emmènes Diana et Roberta à Neah Bay. Parce que Diana doit voir l'océan Pacifique et elle doit découvrir le fameux saumon fumé artisanal que l'on y prépare.
Elle nous embarqua donc, Roberta et moi, et nous conduisit à vive allure sur les serpentines de la route au long de la côte.
La plage du pacifique. Une vue dont rêvait notamrnt ma Grand-mère, pendang toute une vie. Elle avait été très inspirée par les aventures marines du passé et elle avait llustré des citations de Herman Melville.
Roberta et moi.
Neah Bay peut se vanter d'avoir l'agence postale le plus au nord ouest des USA continentales (donc sans compter l'Alaska) et c'est bien là que j'ai remis tout le paquet de cartes postales que bon nombre d'entre vous vont recevoir d'ici pas trop longtemps , j'espère.
Neah Bay est aussi le territoire du peuple des Makah. L'art des Makah se trouve partout, sur les totems traditionnels bien entendu, mais aussi sur les murs à l'intérieur d'un supermarché. Donna nous emmene dans une petite poissonnerie artisanale, où on fume le saumon fraîchement capturé. "Il y a du bon saumon, du très bon, du saumon excellent, et puis, il y a celui-là" dit elle. En effet. La dégustation est une révélation.
"Ne donnez jamais à manger à un indien, sinon il va vous suivre à la maison" plaisante notre hôte. Humour court et sec des Makah, qui vous sortent des bonnes - que nous n'oserions jamais.
Nous achetons toutes les trois un petit paquet de cette délicatesse. Je compte emporter le mien la maison.
Donna nous explique la signification des divers symboles sur les totem. "En fait, c'est comme une histoire, une BD, il faut juste savoir interpréter les détails, leur position et les couleurs" dit elle.
Après, c'est retour, d'abord à ClallamBay. Peu apres, le moment est venu de renter avec Roberta à Seattle. Donna vient avec nous jusq'à Port Angeles, parce qu'elle y a des courses à faire. "Vous me laissez là et je rentrerai avec le bus".
L'adieu se fait en vitesse, mais avec beaucoup de coeur. Après 27 ans nous nous étions revu et maintenant, qui sait quand sera la prochaine rencontre.
peut être en France....
Roberta et moi rentrons à Seattle. Avant de rejoindre sa maison, elle m'emmene sur un grand tour dans les quartiers. J'admire les maisons, les arbres et l’apparence très verte de ces zones résidentielles. Seattle est assurément une ville où il fait bon de vivre, en tout cas dans une grande partie des lieux.
Il y a même ces petits dépôts de livres - comme à Bains-les- Bains
Dans les quartiers privilégiés, on trouve ces superbes manoirs.
Le lendemain matin, deuxième petit tour à Seattle. Roberta m'emmene à un point de vue célèbre. "Pratiquement toutes les photos de Seattle sont prises ici. Tu googles Seattle et tu trouves ça" riait elle. Alors bon, j'ajoute la mienne, de photo.
Oui, c'est Seattle er son signe de marque, le space needle.
Vers 15 heures, Roberta m'emmene à la Station de métro. Correspondance directe pour L' aéroport. C'est le deuxième adieu. Et là aussi, ce sont les grands émotions. Roberta, que je connais presque aussi longtemps que Donna, une amie sincère et une grande artiste, a été une hôtesse merveilleuse. Elle et Bruce, son mari, ont tout fait pour faire de ma visite un rêve réalisé.
L'avion ne part qu'à 21h30. Donc après une journée remplie, il va falloir affronter les 10 heures de vol Seattle - Francfort.
Si au moins je pouvais dormir à bord. Malgré les oreillers de voyage, çela devient en effet difficile, voire impossible. Après deux ou trois heures, c'est la nausée qui s'installe. Je dois tout le temps demander à mon voisin de siège de me laisser sortir, afin d'aller aux toilettes pour rendre ce que je n'ai pas mangé. Et je ne suis pas la seule. A bord, ça se plaint, ça gémit et ça vomit.
Je n'avais pas encore digéré le Jet Lag de l'aller, voilà que le retour me le claque en pleine figure.
Une passagère a un malaise, elle s'écroule sur les WC. Le personnel de l'avion la sort de la cabine et via les haut parleurs on demande, si il y a un quelqu'un à bord avec des compétences médicales. Heureusement, une jeune doctoresse est à bord. Elle stabilise la patiente.
Comme elle va bientôt mieux, l’atterrissage d'urgence qui avait été envisage est abandonné. nous continuons le vol comme prévu.
Le vol Francfort-Bâle se fait sans problèmes, je sombre dans une demi-somnolence.
A l'approche de Francfort.
C'est vers minuit, dans l'appartement à Bâle que se termine l'aventure du ClallamBay comicon.
Une expédition insolite. Un beau rêve qui s'est vu réalisé grâce au soutien de nombreux personnes. Nous avons surmonté d'énormes distances pour connecter deux communes rurales, animés par la passion du dessin, de l'échange et de la découverte.
"yes we can" - la parole est toujours vivante!
Ce blog n'aura été que le reportage style télégramme. Je prépare un récit plus détaillé, qui sera richement illustré et publié sur papier!
lundi 10 juillet 2017
CBC 007 Jour deux
Aujourd'hui, un évenement important est au programme : la rencontre avec les representants du Lions Club. Pour mémoire : les lions de Bains-lesBains m'avaient sponsorisé mon passeport et le visa ESTA. Un geste aussi inattendu que bienvenu.
Et ils me donnerent leur fanion de club à remettre au Lions Club Sekiu- ClallamBay.
Me voilà alors devant les représentants du Lions Clubs. Deux monsieurs décents et modestes. Je leur parle un peu de Bains-lesBains, de ses thermes et des forêts et monts qui marquent notre paysage vosgien. Je leur parle aussi de la crise économique qui, depuis des années déjà, reserre son éteau sur la région. Des vieilles maisons et de la vie simple, parfois dure mais sereine dans nos villages. Je précise l'effort qui avait été fait pour recueillir les fonds nécessaires pour mon voyage et que ce soutien était tout sauf anondin.
Ils sont émus. Nous faisons la photo de la rencontre ( que je publirai pus tard, puisque c'est Donna qui l'a ) et les messieurs du Lions Club le remettent à leur tour des petits cadeaux à relayer à leurs confrères de Bains.
Un instant avec beaucoup d'émotions, un instant magique où les distances fondaient et les continents se raprochaient.
Le fanion de Bains-les-Bains(en haut a gauche) a desormais sa place dans le local du Lions Club ClallamBay.
Les visiteurs sont très interessés par Riverboat et souvent savent qui je suis et ont même entendu parler de ce qui m'était arrivé à Stains.
Le petit stock de Riverboat fond - ce ne seront pas eux qui vont allourdir mes bagages. Cette tâche va être assurée par les oeuvres des amis-collègues.
Que ce soit Donna herself, avec ses séries désormais mythiques ; Desert Peach Peach, Stinz, Bosom Ennemies et la série actuelle, Afterdead, que ce soit Roberta Gregory avec sa Bitchy Bitch ou sa niuvelle série sur les chats - les amies ont bien travaillé. Et je recupére les titres qye je n'ai pas encore. Il y a aussi des dessinateurs que je ne conaissaus pas avant, comme Larry Lewis, auteur de mini-BD qui racontent des petites avenutures de la vie quotidienne et Jake Richmond, auteur de Modest Medusa, une BD aussi très connue aux USA.
La présence de deux mecens , Bob et Eric a été ressentie comme si deux anges gardiens veillaient constament sur la salle. Gentllesse, chaleur humaine - l'amitié avec un grand A a été au rendez-vous. Bien loin ces festivals de BD où les auteurs s'alignent côte à côte, sans se reagrder, sans s'intéresser à ce que fait le voisin, la voisine.
Je me suis sentie reportée 30 ans en arrière, l'époque ou les dessinateurs étaient copains, peu importe si on se connaissait déjà avant ou pas.
En fin d'aprés midi, nous duscutions tous des moyens de diffusion, des pistes modernes de soutien, comme paetron et autres.
Le clallamBay Comicon a été pour moi, une réussite totale, une source de force qui a guéri certaines blessures et m' remplie d'inspiration et d'idées.
A demain pour la suite du récit, car il y a encore une journée à Seattle et puis le vol de retour.
dimanche 9 juillet 2017
CBC 006 Parade and Comics
Ah, quel honneur ! Donna m'a reservé la meilleur table de la salle : celle juste en face de l'entrée. Une nappe rouge attire le regard. Il ne reste donc plus qu'à m'installer. Je déballe donc mes livres et mes outils de travail. Des gestes de routine comme je les ai déjà fait tant de fois à tant de manifestations. Mais ce coup- ci c'est pourtant tellement différent. Je suis aux USA !
Le ClallamBay Comicon coincide avec les "Fun Days", une fête annuelle qui attire beaucoup de monde. C'est bien, parce que ainsi nous avons aussi ce public là mais:
"0n n'ouvre qu'à midi. Parce que avant, il y a la grande parade de rue et là, faut pas croire que quelqu'un viendra s'égarer chez nous. " les parades pour les américains, c'est sacré.
Alors nous fermons la salle et nous nous mettons au bord de la route, afin d'assister à la parade. C'est - très américain. Des drapeaux, des voitures, les représentants des services publics...
Le plus marrant c'est cette chiotte ambulante, qui à même les feux arrières conforme à la reglementation.
Des bonbons sont jetés et on s'amuse à les ramasser.
A la fin de la parade Donna nous dit: "J'ai une de ces faims. Je propose qu'on va se payer un des hamburgers que le Lions Club prépare à leur stand. D'habitude, j'évite de soutenir l'idustrie de la viande bovine, mais bon là, c'est le soutien du Lions Club..."
Oui, pareil pour moi. je suis en en train de vivre une expérience on ne peut pus américaine, avec parade, grosses voitures, drapeaux et tsointsoin réunis, autant rester authentique jusqu'au bout.
Et c'est vraiment bon.
Aprés, c'est retour à la salle, la manifestation ouvre ses portes. Très vite, il est temps pour la présentation du film, "la bête des Vosges."
Bob Stein, un ami de longue date qui s'était chargé de convertir le fichier aux normes américaines lance la projection. Bob habite la côte est est il a fait çe long voyage rien que pour me rencontrer, tout comme Eric Schneider, un autre ami.
La présentation du film est un succès, les spectateurs rigolent aux mêmes endroits que le font habituellement les spectateurs français. Le monde s'est raproché dans cette salle.
Mes BD rencontrent beaucoup d'interêt. On m'achète un dessin original très valeureux et biensûr, Riverboat.
De mon côté je découvre ce que les amis auteurs et autrices ont fait entre temps. Chacune et chacun est resté fidèle à son originalité et à sa créativité, tout en évoluant en dessin, technique et parfois en sujet abordé.
Nous avons tous un certain âge maintenant. Nous nous étions connus il y a environ trente ans, à une époque ou il n'y avait pas encore l'internet, mais beaucoup d'éditeurs "indy" qui publiaient nos histoires en noir et blanc. Du vrai offset !
Nous nous retrouvons aujourd'hui face à une époque nouvelle, avec ses défis et ses opportunités. D'un côté de l'atlantique, comme de l'autre.
A bientôt pour les nouvelles sur le jour deux!
vendredi 7 juillet 2017
CBC 005 ClallamBay
La navette m'avait déposée chez Roberta à Seattle à minuit pile. Heure locale.
Avec le décalage horaire, ceci m'aura fait presque 24 heures d'avion et d'attente aux aéroports. Une hyper journée qui ne finissait plus et qui m'a bouffé des forces énormes.
Après quelques heures de sommeil chez Roberta, elle, son mari et moi nous nous sommes aujourd'hui mis en route pour ClallamBay. Pour cela nous avons traversé le parc national de la pléninsule Olympia.
Le Lake Crescent, c'est un ancuen glacier qui a fondu et qui forme ce superbe lac. Nous faisions notre pique nique ici.
Une autre vue, elle aussi typique malheureusement. Lexploîtation des forêts, du bois, se fait à l'echelle industrielle, sans la moindre retenue, dévastant des hectares entiers, ne laissant que des grounds zéro dans le paysage.
Saviez vous que le cannabis est en vente libre et légale dans l'état du Washington ? De nombreux commerces en proposent avec des pancartes vantant la qualité de leur stock.
Une réserve naturelle magnifique avec des sapins qui poussent jusqu'au ciel.
Des vues carte postale typiquement américaines.
Non, je ne me suis ruen acheté. Étant "natural stoned".
Après ce voyage riche en impressions, nous arrivions enfin à ClallamBay, où je revis, après 27 ans, Donna Barr!
Et demain donc commencera le premier jour du festival BB !