"Mon corps et ma tête sont en total désaccord" nous confia Donna le matin du 10. " Mon corps me dit : tu es fatiguée, ne bouge pas de chez toi et surtout, ne te mets pas au volant" mais ma tête et mon coeur me disent, non il faut que tu emmènes Diana et Roberta à Neah Bay. Parce que Diana doit voir l'océan Pacifique et elle doit découvrir le fameux saumon fumé artisanal que l'on y prépare.
Elle nous embarqua donc, Roberta et moi, et nous conduisit à vive allure sur les serpentines de la route au long de la côte.
La plage du pacifique. Une vue dont rêvait notamrnt ma Grand-mère, pendang toute une vie. Elle avait été très inspirée par les aventures marines du passé et elle avait llustré des citations de Herman Melville.
Roberta et moi.
Neah Bay peut se vanter d'avoir l'agence postale le plus au nord ouest des USA continentales (donc sans compter l'Alaska) et c'est bien là que j'ai remis tout le paquet de cartes postales que bon nombre d'entre vous vont recevoir d'ici pas trop longtemps , j'espère.
Neah Bay est aussi le territoire du peuple des Makah. L'art des Makah se trouve partout, sur les totems traditionnels bien entendu, mais aussi sur les murs à l'intérieur d'un supermarché. Donna nous emmene dans une petite poissonnerie artisanale, où on fume le saumon fraîchement capturé. "Il y a du bon saumon, du très bon, du saumon excellent, et puis, il y a celui-là" dit elle. En effet. La dégustation est une révélation.
"Ne donnez jamais à manger à un indien, sinon il va vous suivre à la maison" plaisante notre hôte. Humour court et sec des Makah, qui vous sortent des bonnes - que nous n'oserions jamais.
Nous achetons toutes les trois un petit paquet de cette délicatesse. Je compte emporter le mien la maison.
Donna nous explique la signification des divers symboles sur les totem. "En fait, c'est comme une histoire, une BD, il faut juste savoir interpréter les détails, leur position et les couleurs" dit elle.
Après, c'est retour, d'abord à ClallamBay. Peu apres, le moment est venu de renter avec Roberta à Seattle. Donna vient avec nous jusq'à Port Angeles, parce qu'elle y a des courses à faire. "Vous me laissez là et je rentrerai avec le bus".
L'adieu se fait en vitesse, mais avec beaucoup de coeur. Après 27 ans nous nous étions revu et maintenant, qui sait quand sera la prochaine rencontre.
peut être en France....
Roberta et moi rentrons à Seattle. Avant de rejoindre sa maison, elle m'emmene sur un grand tour dans les quartiers. J'admire les maisons, les arbres et l’apparence très verte de ces zones résidentielles. Seattle est assurément une ville où il fait bon de vivre, en tout cas dans une grande partie des lieux.
Il y a même ces petits dépôts de livres - comme à Bains-les- Bains
Dans les quartiers privilégiés, on trouve ces superbes manoirs.
Le lendemain matin, deuxième petit tour à Seattle. Roberta m'emmene à un point de vue célèbre. "Pratiquement toutes les photos de Seattle sont prises ici. Tu googles Seattle et tu trouves ça" riait elle. Alors bon, j'ajoute la mienne, de photo.
Oui, c'est Seattle er son signe de marque, le space needle.
Vers 15 heures, Roberta m'emmene à la Station de métro. Correspondance directe pour L' aéroport. C'est le deuxième adieu. Et là aussi, ce sont les grands émotions. Roberta, que je connais presque aussi longtemps que Donna, une amie sincère et une grande artiste, a été une hôtesse merveilleuse. Elle et Bruce, son mari, ont tout fait pour faire de ma visite un rêve réalisé.
L'avion ne part qu'à 21h30. Donc après une journée remplie, il va falloir affronter les 10 heures de vol Seattle - Francfort.
Si au moins je pouvais dormir à bord. Malgré les oreillers de voyage, çela devient en effet difficile, voire impossible. Après deux ou trois heures, c'est la nausée qui s'installe. Je dois tout le temps demander à mon voisin de siège de me laisser sortir, afin d'aller aux toilettes pour rendre ce que je n'ai pas mangé. Et je ne suis pas la seule. A bord, ça se plaint, ça gémit et ça vomit.
Je n'avais pas encore digéré le Jet Lag de l'aller, voilà que le retour me le claque en pleine figure.
Une passagère a un malaise, elle s'écroule sur les WC. Le personnel de l'avion la sort de la cabine et via les haut parleurs on demande, si il y a un quelqu'un à bord avec des compétences médicales. Heureusement, une jeune doctoresse est à bord. Elle stabilise la patiente.
Comme elle va bientôt mieux, l’atterrissage d'urgence qui avait été envisage est abandonné. nous continuons le vol comme prévu.
Le vol Francfort-Bâle se fait sans problèmes, je sombre dans une demi-somnolence.
A l'approche de Francfort.
C'est vers minuit, dans l'appartement à Bâle que se termine l'aventure du ClallamBay comicon.
Une expédition insolite. Un beau rêve qui s'est vu réalisé grâce au soutien de nombreux personnes. Nous avons surmonté d'énormes distances pour connecter deux communes rurales, animés par la passion du dessin, de l'échange et de la découverte.
"yes we can" - la parole est toujours vivante!
Ce blog n'aura été que le reportage style télégramme. Je prépare un récit plus détaillé, qui sera richement illustré et publié sur papier!